
Selon nos confrères de connectionivoirienne.net, la résidence du président du Front populaire ivoirien (FPI, opposition) Pascal Affi N’guessan a été incendiée par des individus ce samedi.
Notre source indique que sa maison a été brûlée à la suite des affrontements qui ont éclaté vendredi entre autochtones et allogènes à Bongouanou, dans l’est de la Côte d’Ivoire et se sont poursuivis samedi dans la ville.
Des habitants ont rapporté que plusieurs policiers et gendarmes avaient été déployés vendredi pour contenir les affrontements qui s’étaient soldés par d’importants dégâts matériels. Il avait déjà subi le même sort en avril 2011, après la chute de l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo.
Ces violences interviennent au lendemain de son appel au boycott actif de la présidentielle du 31 octobre.
Jeudi, lors d’une conférence de presse conjointe, l’ancien Premier ministre et Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), avaient annoncé qu’ils demandaient à leurs militants d’ « empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin et de mettre en application le mot d’ordre du boycott actif ».
Pascal Affi N’Guessan est député et président du conseil régional de Bongouanou. Il fut le Premier Ministre du 27 octobre 2000 au 10 février 2003 sous le régime de Laurent Gbagbo. Après l’arrestation de son mentor, il est assigné à résidence, le 13 avril 2011, sous la protection de l’Onuci à l’hôtel Pergolas, à Abidjan. Le 22 avril, après avoir accordé une interview à des médias, il est transféré par les FRCI au Golf Hôtel, quartier général d’Alassane Ouattara.
Le lendemain est rendue publique sa déclaration de la veille sur la situation du pays, faite au nom du FPI5, critique pour le nouveau régime. De là, il est transféré à Bouna, dans le nord du pays, dans la zone dirigée par le com-zone Morou Ouattara, où il est détenu, avec d’autres sympathisants du président Gbagbo, et le fils de celui-ci, Michel Gbagbo Le 5 août 2013, il bénéficie avec 13 autres détenus pro-Gbagbo, dont le fils de l’ex-président, Michel Gbagbo, d’une remise en liberté provisoire.