Le cour constitutionnelle estime qu’il est impossible d’organiser le scrutin le 4 juillet comme prévu. Cependant aucune autre date n’a été fixée.
L’élection présidentielle algérienne n’aura pas lieu comme prévu en juillet. Elle a été rejetée massivement par les manifestants et sans candidat sérieux déclaré. La Cour constitutionnelle algérienne a annoncé son report à la télévision publique dimanche 2 juin. « Le Conseil constitutionnel rejette les deux dossiers de candidature déposés », à cause de « l’impossibilité de tenir la présidentielle le 4 juillet ». Ce scrutin devait permettre l’élection d’un successeur au président Abdelaziz Bouteflika, qui a été forcé à démissionné le 2 avril sous la pression conjuguée de la rue et de l’armée.
Selon le Conseil, il revient au chef de l’Etat par intérim de « convoquer de nouveau le corps électoral et de parachever le processus électoral jusqu’à l’élection du président de la République et la prestation de serment ». Une nouvelle date n’est pas pour le moment fixée.
Cette annonce est faite alors que des milliers de manifestants se sont rassemblés vendredi dernier pour la quinzième semaine d’affilée pour protester contre le régime,. Ces manifestants rejetent l’offre de dialogue formulée dans la semaine par le chef d’état-major de l’armée, le général Ahmed Gaïd Salah. Ils ont également rendu hommage à un militant des droits humains, Kamel Eddine Fekhar, mort en détention, et accusé le pouvoir d’être responsable de son décès.