
L’appel de l’opposition guinéenne à paralyser le pays intervient le jour où le mandat du président Umaro Sissoco Embaló prend fin, cinq ans après sa prise de fonction. Les autorités promettent des mesures légales.
Le chef de l’Etat guinéen, Umaro Sissoco Embaló, a annoncé dimanche (23.02) qu’il fixerait les élections présidentielles et législatives au 30 novembre, mais l’opposition exige qu’elles soient programmées pour mai.
Cependant, Embaló considère que le mandat a commencé après la décision de la Cour suprême sur le contentieux électoral, qui a suivi les élections de novembre 2019, c’est-à-dire le 4 septembre 2020. « Nous appelons la population à rester chez elle. Tous les marchés, magasins et bureaux seront fermés. Nous demandons aux transports de cesser toutes leurs activités demain », a déclaré l’ancien Premier ministre Nuno Gomes Nabiam, mercredi (26.02), dans un discours au nom de la coalition d’opposition Alliance patriotique inclusive. « Nous appelons à la paralysie totale du pays », a-t-il déclaré à des centaines de partisans après une réunion des dirigeants du parti..
Peu de temps après, le ministre de l’Intérieur, Botche Candé, a répondu à l’appel de Nabiam. « Continuez vos affaires en toute tranquillité. Il ne se passera rien dans ce pays. Nous avons pris les mesures légales prévues par la loi pour garantir la sécurité de nos populations », a déclaré le ministre. « Vaquez tranquillement à vos activités. Il ne se passera rien dans ce pays. Nous avons pris les dispositions prévues par la loi pour garantir la sécurité de nos populations », a assuré avec fermeté le ministre de l’Intérieur, Botche Candé.
„Tous les agents de l’administration publique sont appelés à se présenter à leurs lieux de travail les 27 et 28 février 2025“, a souligné le ministère du Travail et de l’Emploi, dans une note publiée sur le réseau social Facebook.
„un important dispositif de maintien de l’ordre“
D’après notre source sécuritaire à Bissau, le ministère de l’Intérieur a pris les mesures nécessaires à l’approche de la date fatidique de ce 27 février pour éviter le pire dans pays. Selon elle, il a déjà interdit les attroupements depuis plusieurs semaines. D’après les constatations d’un journaliste Bissau-Guinéen joint par le journaldelinformation.com, le 26 février au soir, un important dispositif de maintien de l’ordre a été déployé aux abords des lieux stratégiques de la capitale pour limiter l’ampleur de la contestation.