
Le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko et une faction du mouvement des forces démocratiques de Casamance- MFDC- ont dimanche (23.02) à Bissau un accord de paix. Devant la presse locale, le président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló a confirmé et salué la signature de cet accord.
Cet accord qui ne concerne que la faction de César Atout Badiate et qui devait être finalisé en 2022, a été signé après plus de 8 mois de discussions entre des émissaires du gouvernement du Sénégal et ces combattants en Casamance, à Sao Dimingos et à Bissau.
S’il (l’accord ) n’a été finalisé que ce 23 février, c’est parce que les autres factions des combattants du mouvement des forces démocratiques de Casamance ont refusé de suivre César Atout Badiate et de prendre part à ces discussions et travaux qui ont abouti à la signature.
«Un accord de paix bâclé et mal négocié»
Selon nos sources, même le président Bissau-guinéen Umaro Sissoco Embaló, par le biais de ses émissaires, aurait en vain tenté de disuader les autres factions pour qu’elles acceptent d’aller négocier et signer avec le gouvernement du Sénégal.
« Umaro Sissoco a aussi envoyé son frère, le journaliste Alain Yoro Mballo de RFI, vers ceux qui ne veulent pas suivre César. Non seulement il a été ignoré mais aussi il n’a pas été reçu par ces derniers », a déclaré au journaldelinformation.com une source sécuritaire Bissau-guinéenne avant de conclure que « Embaló a su manipuler les nouvelles autorités sénégalaises pour signer un accord de paix bâclé et mal négocié qui risque de faire tomber le PASTEF ».