Le Journal de l'Information 26. Februar 2025

Des Guinéens ont manifesté aujourd’hui à Paris après avoir remis une lettre au chef de l’Etat français demandant le „retrait immédiat de la Légion d’honneur“ décernée au président guinéen Umaro Sissoco Embaló.

Des Guinéens ont manifesté aujourd’hui à Paris après avoir remis une lettre au chef de l’Etat français demandant le „retrait immédiat de la Légion d’honneur“ décernée au président guinéen Umaro Sissoco Embaló.

Le président français Emmanuel Macron „a le devoir d’expliquer au peuple français pourquoi il décerne à un dictateur africain, qui n’est pas francophone mais lusophone, la plus haute décoration française. Quelles sont les relations entre les deux pays ? Zéro“, a déclaré Amazone au micro de nos confrères de Lusa.

Le Guinéen a soutenu que les Français devraient s’interroger sur la raison de cette attribution à « un président qui ne respecte pas tous les droits fondamentaux », affirmant que Macron ne fait qu’accroître « le sentiment anti-français en Afrique en faisant des choses comme ça ».

Pour le Collectif de la société civile Citoyens de Guinée-Bissau, d’Europe, d’Amérique et de Guinée-Bissau, qui s’est réuni devant l’Assemblée nationale française à 14 heures, heure locale, pour remettre une copie de la lettre déjà remise à Macron, cette attribution « constitue une grave violation des principes de justice, d’intégrité et de respect des droits de l’homme ».

Lisant la lettre en portugais, qui a également été lue en français, le président du groupe, Francisco Graça, a déclaré que depuis que le président guinéen Umaro Sissoco Embaló a pris « le pouvoir par la force en février 2020 », « un régime autoritaire » s’est instauré avec répression de l’opposition, violations systématiques des droits fondamentaux et attaques directes contre les institutions démocratiques.

 Malgré le froid parisien, le groupe s’est fait entendre en criant « vive la Guinée-Bissau, vive la démocratie » et « Sissoco dehors, Sissoco dehors », tout en brandissant des drapeaux de la Guinée-Bissau et des affiches avec des photos d’attaques et des slogans tels que « Assez ! De la faim, des grèves, de la violence, de la banalisation des institutions étatiques, de l’oppression. Respect de la République ; « le respect de l’État de droit démocratique ».

Selon la constitution du pays, le mandat du président de la République, Umaro Sissoco Embaló expire le 27 février. Mais il refuse d’organiser des élections et veut rester au pouvoir jusqu’à l’entrée en fonction de son successeur. La Cour suprême du pays a fixé la fin officielle de son mandat au 4 septembre.

Le chef de l’opposition, l’ancien Premier ministre Domingos Simoes Pereira, fixe la date de fin de mandat du président de la Guinée Bissau au 27 février prochain, car cette date correspond à celle de l’investiture d’ Umaro Sissoco Embaló il y a cinq ans.

Pour soutenir les efforts nationaux en faveur de la paix et de la stabilité dans le pays d’Amilcar Cabral, la CEDEAO et le Bureau des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest (UNOWAS) a déploient du 23 au 28 février 2025 une mission politique de haut niveau à Bissau.

Social Media Auto Publish Powered By : XYZScripts.com