
Dans un communiqué datant du 24 février 2025, Le Cercle des Intellectuels et Universitaires du MFDC dénonce « un nième acte de bricolage de paix en Casamance, des manœuvres géopolitiques opportunistes du Président Embaló sur le dos de la Casamance meurtrie et endo-colonisée ».
Le cercle des intellectuels dudit mouvement justifie sa position par le fait que son « ’aile politique » tout « comme l’aile militaire, fort de la légitimité historique et politique nourrie de notre lutte pour défendre notre droit à l’autodétermination, au nom de l’histoire, du droit, et de plus de 40 ans de lutte politique », ne se sentent pas concernées par cet accord conclu à Bissau sous l’égide du président Bissau-Guinéen Embaló à la « suite de 3 jours de travaux – discussion entre le Comité ad hoc dirigé par Amiral Sarr et le comité provisoire du MFDC dirigé par Lansana Fabouré et César Atoute Badiate ».
Le communiqué dénonce également une manœuvre du gouvernement sénégalais empêtré dans le dilatoire, incapable de matérialiser l’accord de 2022 sous le régime de Macky Sall dont les points sont similaires à celui de ce 23 février 25, même s’il est emballé dans une opacité de l’imposture.
Pour eux, les signataires de l’accord qui se réclament du MFDC n’ont reçu aucun mandat du peuple en lutte ni de ses instance militaires et politiques ; et leur agissement sera traité selon les règles qui régissent mouvement.
Ils préviennent qu’ils ne se reconnaissent pas dans « les actes qu’ils ont posés et leur demandent de revenir à la raison, car la lutte pour la libération et l’indépendance de la Casamance se poursuit, comme le montre l’acte de résistant que Atika a posé la semaine passée dans la forêt de Basse Casamance ».
« Aucune condition politique n’est évoquée, car le PM estime qu’il n’y a de dimension politique à un conflit vieux de 40, si ce n’est qu’il s’agit d’un enchevêtrement d’incompréhensions et de malentendus, source de plus de 40 ans de conflit. Quelle légèreté et quel mépris face aux souffrances et injustices vécues par la Casamance en lutte », peut-on dans le communiqué.
Au nom du président Diomaye Faye, poursuit le communiqué, Ousmane Sonko n’a certes pas évoqué les points de l’accord, mais rappeler le plan Diomaye pour la Casamance qui consiste en 51 milliards qui ne seront inscrits dans le développement socioéconomique qu’à la condition de réaliser la paix, c’est-à-dire la cessation des hostilités, le programme de désarment et d’insertion.
Pour conclure, cette aile politique du MFDC prévient que la résolution de question de la Casamance passera d’abord par le préalable de la tenue des assises inter MFDC en vue de réunifier nos forces et de déterminer une direction politique. Ils précise que le choix conjoint d’un médiateur neutre et crédible, capable de contraindre les belligérants au respect de tout cessez- le- feu ou de tout accord digne de ce nom, est une condition préalable à remplir avant d’aller négocier. Aussi, ils exigent de „la reconnaissance de la question de la Casamance consistant en 3 dimensions : historico juridique, politico économique, socio culturelle, car nous ne nous sacrifions pas depuis 40 ans pour un développement en pacotille , l’ouverture d’un processus de négociation autour de ces trois dimensions, afin d’arriver à un accord dont la valeur consisterait en une formule sur le statut politique de la Casamance“.