
La douane sénégalaise est désormais active dans le pays Amílcar Cabral. Mais sa présence dans cette ancienne colonie portugaise est très mal perçue par des Bissau-guinéens.
La présence des techniciens sénégalais en service au niveau des postes frontaliers de douane de Sao Domingos et Gabon, à l’est , dans le nord, suscite des critiques de Guinéens, qui considèrent la situation comme une « perte de souveraineté » de la Guinée Bissau.
En conférence de presse, le parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dans l’opposition, s’est demandé si la douane de leur pays « n’a plus de ressources humaines bien formées » pour occuper ces fonctions, au niveau de ces « deux postes des douanes qui rapportent le plus de recettes au Trésor Public ».
Accord entre les deux pays
De son côté, le directeur général de la douane Domenico Sanca a expliqué que sa direction reçoit une assistance technique de deux techniciens du Sénégal au titre d’un accord entre les gouvernements des deux pays.
« Le but du recrutement des sénégalais est de prêter une assistance technique à la Guinée-Bissau dans le cadre d’un programme de réforme qui va se produire et qui fait mal à qui ça fait mal », a justifié Domenico Sanca tout en précisant que la présence de ces techniciens va « durer six mois pour aider les deux pays à contrôler les obligations douanières de la part des opérateurs économiques ».
Respect des consignes du ministère des finances
Par ailleurs, le directeur général des douanes guinéen a précisé qu’il n’a fait que respecter les orientations du ministre des finances quant au placement des deux techniciens sénégalais.
À l’heure actuelle, la Guinée-Bissau n’atteint même pas 10 % de pression fiscale douanière, la plus basse étant dans les huit pays de l’Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA).